Cette nouvelle
publication d'un texte d'Emmanuelle Le Cam n'est pas en soi une surprise. Car
son auteur n'est pas une débutante dans la poésie. A 40 ans, Emmanuelle Le
Cam a déjà publié une trentaine de recueils, et ce, depuis le début des
années 90. Et ça se sent tout de suite dans l'écriture, cette sûreté de style,
cette simplicité apparente. Tout y est parfaitement dominé, et justement pas
trop.
Il n'y a pas de
thème précis et pourtant les poèmes qui composent "Vivre
disent-ils" se tiennent parfaitement entre eux. Pour résumer le thème de
ce recueil, je dirai qu'il s'agit de visions distanciées, et non décalées, du
monde alentour, et plus exactement du monde qui entoure Emmanuelle Le Cam. En
tout cas, il s'agit d'images profondément ancrées dans son quotidien. Bref du
ni trop, ni pas assez, malgré la solitude. Et il reste en plus une part
d'inexplicable dans ces visions. Juste ce qu'il faut pour obtenir un bon
dosage de poésie.
Mention
spéciale aux illustrations de Ghislaine Lejard, également auteur de recueils de
poésie, et aussi pour la manière dont ces collages sont mis dans la page,
découpés puis collés, justement.
Allez, un poème
pour la route, celui de la 4e de couverture :
"C'est un
gros travail
Vivre, et
Puis c'est tout
Dans la lumière
des phares
Ou bien l'ombre
Sur la côte
Cachée dans les
dunes
Ou en plein
vent follet
C'est un gros
travail
Vivre,
disent-ils
Et puis la
maladie
Mourir de peu
comme on aura vécu".
Pour en savoir
plus sur ce recueil vendu au prix de 12 €, allez jeter un coup d'oeil sur le
site de l'éditeur, Soc et Foc, http://www.soc-et-foc.com/
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