Édité par « La Porte »,
ce « Bestiaire » d’Étienne Ruhaud présente à travers des textes en
prose, dix animaux fantasmagoriques ou existants, dont la description fait la
poésie, mais qui sont loin d'être des animaux attirants.
Ici d'ailleurs, la poésie peut
très bien venir de la science, tellement cette dernière dépasse la fiction. Et
le lecteur a parfois du mal à distinguer ce qui pourrait être possible et ce
qui ne l'est pas.
Extrait de ce
« Bestiaire » : « Les dorses » :
« Une excroissance au
loin, telle une barrière de corail, sortie de l'océan.
Ils ont poussé là comme un
mauvais sort, encerclant une île oubliée des atlas, pour former un atoll empli
d'algues violettes.
La partie immergée est
couverte d'une large couche de granit noir, armure posée sur un corps spongieux
et fragile, de couleur marron. La partie émergée, elle, est garnie de peignes
triangulaires en métal bleu, flexibles mais plus tranchants que des rasoirs, et
dressés à la verticale, hauts vers le ciel.
Le vent qui souffle dedans
produit des ultrasons, audibles au large. »
Pour en savoir plus sur
« Bestiaire », d'Etienne Ruhaud, qui est vendu au prix de 4 €, vous
pouvez écrire à son éditeur, Yves Perrine, à l'adresse suivante : 215 rue
Moïse Bodhuin 02000 LAON.
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